C’est au Théâtre Gérard-Philipe que les Terminales L2 avaient rendez-vous début janvier pour trois après-midis d’atelier avec le traducteur André Markowicz.
- André Markowicz et les élèves se sont installés dans la salle Serreau du TGP
Au programme de ces trois jours : la découverte d’œuvres de la littérature russe et de la littérature française, une réflexion autour du langage, de la langue et de la difficulté de la traduction.
Les élèves ont assisté en direct à des traductions de poèmes de Pouchkine et d’Anna Akhmatova et se sont essayés à la traduction du russe au français avec un extrait des Frères Karamazov de Dostoïevski - que les élèves iront voir au TGP, mis en scène par Jean Bellorini, dans une traduction d’André Markowicz. Ce sont les enjeux d’un tel exercice qui leur sont apparus : une traduction est une rencontre avec une représentation du monde, et surtout une perception du monde. "La littérature c’est la vie" leur a expliqués André Markowicz. Les élèves ont également pu se rendre compte des glissements de sens, des équivocités et des impossibilités de l’exercice exigent qu’est la traduction.
Le deuxième jour a été consacré à la lecture approfondie du poème "L’Eternité" d’Arthur Rimbaud et de l’"Ariette oubliée VIII" de Verlaine. L’air de rien, ces deux poèmes se sont imprimés dans leurs mémoires, et ils étaient capable de les réciter par cœur à la fin de l’atelier.
- "L’Eternité" d’Arthur Rimbaud et l’"Ariette oubliée VIII" de Verlaine n’ont plus de secret pour les TL2.
Enfin, le dernier jour a été consacré à la présentation de l’œuvre Requiem de la poétesse Anna Akhmatova - que les élèves iront voir au TGP récitée par André Markowitz lui-même, accompagné d’une violoncelliste. La lecture de la dédicace de cette œuvre poétique, un travail d’écoute de la langue russe et de traduction d’une des comptines de la poétesse a enthousiasmé les élèves qui se sont pris au jeu de réciter un poème russe, et de le traduire dans les langues parlées dans le cercle familial, pour ceux dont la langue est différente du français.
Cet atelier est la preuve que dans la traduction, dans le passage d’une langue à l’autre, c’est autant une rencontre avec l’autre qu’une représentation du monde qui est en jeu.
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