Réaliser un film de 90 secondes avec son téléphone portable pour changer le regard sur les jeunes en banlieue et faire passer un message de fraternité, tel est l’objectif des deux jours de projet proposé aux élèves de la classe de Seconde 9, encadrés par M. Compère et Mme Gellé, leurs professeurs d’Histoire-Géographie et de Français.
Pour réaliser ce film, les élèves sont accompagnés pas à pas :
Lundi 6 juin, au matin, après un moment de présentation des objectifs et des différents intervenants des équipes de YouTube et du Mobil Film Festival. Les élèves sont amenés à s’interroger sur les images d’eux-mêmes qu’ils envoient sur les réseaux sociaux, et les images des jeunes en banlieue renvoyées par les médias.
Prise de contact et définition des objectifs de ce projet dans l’amphi
La question posée en introduction : “Un jeune en banlieue est-il un jeune de banlieue ?” leur permet de réfléchir au regard des autres sur soi et aux images véhiculées par Internet et par les journaux. Un rapide exposé sur l’histoire des médias et la production de l’information leur est proposé, et une conclusion s’impose : l’important face à une image, c’est le commentaire. Le narrateur a une place cruciale dans la lecture de l’image et il faut toujours s’interroger sur le point de vue utilisé, comme en littérature !
La fin de la matinée est consacrée à des analyses de techniques de l’image qui vont ensuite permettre aux élèves de non seulement décoder les messages de haine qu’ils peuvent trouver sur Internet, mais qui leur serviront également à réaliser leurs vidéos portant un message de fraternité. Par quelles techniques visuelles peut-on captiver l’internaute ? du plan large au portrait, tout est question de composition et de cadrage.
Voilà les élèves armés pour réaliser leurs propres vidéos. Mais il faut également trouver un thème, et écrire une histoire. C’est l’enjeu de l’après-midi de travail qui est proposée à la seconde 9.
Comment écrire une histoire ? Cours magistral en amphi
Un intervenant, réalisateur et scénariste leur explique comment raconter une histoire en 7 étapes, depuis le choix du héros et de son problème jusqu’à la résolution. C’est alors le moment de l’atelier d’écriture du scénario, au foyer, aménagé pour l’occasion en salle de travail décontractée : par groupes de 4 ou 5, accompagnés d’un tuteur réalisateur, les élèves inventent un scénario sur le thème de la fraternité, en prenant comme point de départ leur vie quotidienne.
Les équipes de YouTube et du Mobil Film Festival sont arrivés avec du matériel pour faire du foyer un lieu confortable, propice à la création.
La fin de la journée est consacrée à la présentation des différentes histoires par les élèves réalisateurs.
Moments d’échange avec les tuteurs, professionnels de la vidéo. Le but est d’abord d’écrire le scénario.
Rendez-vous est pris pour le mercredi matin.
Mercredi 8 juin, au matin, il s’agit pour les élèves de se replonger dans leurs scénarios, d’écrire les dialogues, de chercher les lieux de tournage, de répartir les rôles et de s’entraîner à quelques prises avec les téléphones portables prêtés pour l’occasion par les intervenants du projet.
Mercredi après-midi, les micros sont arrivés, les élèves accompagnés de leur tuteur et
d’un assistant de production réalisent leurs films. Chacun prend un rôle dans la création de leur mini métrage, du réalisateur au caméraman, en passant par comédien, et tous sont acteurs de leurs projets.
Les groupes se dispersent dans le lycée pour réaliser leur film.
Kilian fait des remarques pour le raccord entre les scènes : il jouait avec sa veste pour la scène précédente, il faut qu’il la garde. Stella s’interroge sur le cadrage pour faire passer le message : pour montrer que leur personnage principal, un nouvel élève qui arrive au lycée, est impressionné et se sent comme écrasé par son nouvel environnement, elle propose de faire un cadrage en plongée, et voilà que son groupe monte sur le muret pour réaliser cette prise.
Les groupes sont dispersés dans le lycée, actifs dans les propositions et le tournage, ils profitent de leur lycée différemment de d’habitude, veulent aussi le mettre en valeur tout en réfléchissant au message qu’ils veulent faire passer. On entend des applaudissements : “Fin de tournage” s’écrit le réalisateur d’un des groupes. Il faut maintenant monter le film. C’est l’élève qui a endossé le rôle de réalisateur, aidé de son tuteur et conseillé par les autres membres de son groupe, qui s’en charge. 90 secondes. Titre et Générique compris.
Le moment du visionnage et du choix des scènes pour le montage requiert le sérieux de toute l’équipe.
Les films sont téléchargés pour être visionnés sur le grand écran prévu à cet effet dans le foyer. Ces minis métrages sont des morceaux de vie, des moments du quotidien des lycéens et des lycéennes, les messages de tolérance, de fraternité et d’entraide viennent conclure leurs vidéos.
Eros Sana félicite les élèves pour leur travail.
Tous sont très fiers de ce qu’ils ont réalisé, de la production finale bien sûr, mais également du travail en équipe, du rôle pris dans ce projet - certains élèves se sont révélés des comédiens en herbe, ou de futurs réalisateurs -. Les retours sont positifs, c’est un beau projet pour cette fin d’année !
Merci à Eros Sana, aux équipes de YouTube et du Mobil Film Festival.
Vous pouvez vous aussi réaliser votre mini film de 90 secondes et participer au concours "Toi-même, tu filmes" sur YouTube à partir du 4 juillet 2016.
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