Voir les productions des élèves ici :
Nous nous sommes intéressés aux différents stéréotypes concernant les filles et les garçons, qui sont omniprésents dans notre société. Pour cela, nous avons décidé d’utiliser un moyen assez ludique et réaliste afin de dénoncer certaines inégalités : des photographies ( voir le diaporama ) mettant en scène des élèves volontaires dans différentes situations afin de pointer du doigt quelques uns des stéréotypes ancrés dans nos esprits depuis toujours. Nous avons porté notre regard sur deux thèmes principaux :
– Les inégalités filles-garçons dans la vie quotidienne.
– Les inégalités filles-garçons dans les métiers.
Il faut savoir qu’en 2014 le salaire des femmes est encore en moyenne de 20%* inférieur à celui des hommes ! Il n’y a donc pas d’égalité salariale et les femmes n’accèdent pas aux postes les plus hauts placés aussi facilement que les hommes. Plusieurs constats nous permettent de comprendre ces écarts :
– les femmes travaillent plus souvent à temps partiel (ou restent plus souvent au foyer) que les hommes.
– les filles s’orientent plus souvent que les garçons vers des filières qui débouchent sur les métiers les moins rémunérateurs.
– et enfin, à temps de travail égal et compétences égales, les femmes gagnent moins bien que les hommes (elles sont payées en moyenne 9%* de moins que les hommes selon l’arbitrage de leur employeur).
* source : INSEE observatoire des inégalités
La France fait partie des pays européens où l’écart des salaires entre les hommes et les femmes est le plus important. Mais la loi dit que les hommes et les femmes sont égaux et qu’ils ont les mêmes droits, sinon c’est de la discrimination. Rappelons que les femmes n’ont obtenu le droit de vote et l’éligibilité qu’en 1944 et que malgré la loi du 23 mars 2006 qui vise à supprimer les écarts de rémunération entre les hommes et les femmes, il reste du chemin à parcourir pour que l’égalité entre les filles et les garçons devienne une réalité.
Nous avons alors cherché à comprendre pourquoi est-ce que les filles tendent à s’auto-éliminer des filières les plus rémunératrices (métiers de l’énergie, de l’industrie, de la finance ...), pourquoi est-ce que certaines font le choix de rester à la maison s’occuper des enfants et pourquoi est-ce qu’elles sont perçues, encore en 2014, comme moins qualifiées que les hommes pour occuper des postes à haute responsabilité ?
Nous sommes arrivés à la conclusion que tout cela est le fruit de notre propre conception de la place des hommes et des femmes, des garçons et des filles dans notre société. En effet, depuis notre enfance nos sommes tous bercés par de nombreux stéréotypes (une fille doit être "douce", "sensible", avec "l’instinct maternel" ... tandis qu’un homme doit être "fort", "courageux", "s’affirmer" ...) qui sont des perceptions ancrées dans notre inconscient collectif, c’est un ensemble de représentations partagées par tous. Ainsi, les femmes ne font pas des « métiers d’hommes » (maçon, trader, ingénieur...) ou des "activités masculines" (boxe, rugby ...) et les hommes ne font pas des "métiers de femmes" (sage-femme, esthéticienne, femme au foyer ...) ou des "activités féminines" (cuisine, ménage, mode ...) à cause de toutes ces injonctions inconscientes véhiculées par nos représentations collectives. Au final, la société continue de grandir avec ces nombreux clichés et donc, de les reproduire.
Au terme de cette réflexion nous avons choisi de renverser les clichés et les stéréotypes en inversant sur nos photographies les rôles traditionnellement attribués aux filles et au garçons, à la fois dans la vie quotidienne et dans les métiers à connotation masculine ou féminine. Nous avons également pu rencontrer et interroger une ancienne élève du lycée, Jennifer BIENTOURNE, qui suit des études d’infirmière et est sapeur pompier volontaire à la caserne de Villiers le Bel.
Article rédigé par : ANDONISSAMY Amandine, AYTURK Safiye, BOUCHAKEL Katia, FUMU TAMUSO Divine, GASSAMA Aïssé, HAISSOUBI Nassim, HERROU Fatima, MINATCHY Prescillia, RAMESH Nicolas et TRAORE Bilatou.
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